Workosolutions : Le chasseur de têtes tunisien qui repère les perles rares

Workosolutions : Le chasseur de têtes tunisien qui repère les perles rares

Spécialisé dans la chasse de têtes des cadres dirigeants et des cadres intermédiaires, le cabinet Workosolutions, fondé en 2006 par Youssef Souli, apporte son expertise et sa connaissance pointue des métiers pour aider les entreprises à dénicher les meilleurs candidats. Présent en Algérie et au Maroc, le leader tunisien du recrutement multisectoriel, également actif en Afrique de l’Ouest, est revenu sur sa passion pour son métier et sur la recette du cabinet pour trouver les profils parfaits.

« Top Level, Top Management et Top quality », tels sont les mots d’ordre du cabinet de conseil en recrutement et en Ressources Humaines (RH), Workosolutions, qui voit passer dans ses bureaux près de 5.000 à 6.000 candidats par an. Avant-gardiste, son fondateur titulaire d’un MBA en gestion stratégique RH a exercé pour le compte du ministère canadien de l’Emploi avant de monter son cabinet. Pour nous en parler, il nous a reçu dans ses bureaux au sein du complexe Millénium de la Marsa en présence de la responsable de Workosolutions Tunis, Malek Ben Chaabane.

Workosolutions, un cabinet d’experts de haut niveau

L’équipe Workosolutions a pour mission de dénicher les meilleurs profils pour les placer à des postes clés de Directeurs Généraux de banques ou d’entreprises privées, Administrateurs, Présidents de groupes, DRH, Directeurs financiers et logistiques, Directeurs industriels et techniques et Présidents de conseils d’administration. Ainsi, lorsqu’une entreprise a du mal à recruter un candidat par ses propres canaux, elle fait appel au cabinet pour mettre en place une stratégie intelligente de recherche de candidats et augmenter ses performances.

Les experts de Workosolutions sont tenus à une obligation de confidentialité que les entreprises apprécient comme valeur fondamentale. En effet, comme le souligne Youssef Souli « une entreprise de la place doit éviter de faire savoir qu’elle est à l’écoute du marché car cela pourrait avoir un impact direct sur les cours boursiers. La discrétion est nécessaire pour préserver l’équilibre interne d’une entreprise et sa crédibilité ».

La stratégie employée par le cabinet offre aussi aux entreprises un gain de temps considérable, une connaissance approfondie du tissu économique et des rémunérations, une expertise de présélection, de sélection et de lecture CV en plus d’une vision multisectorielle et généraliste du marché du travail qui assure au mieux la recherche de postes qualitatifs.

La méthode de l’approche directe par Workosolutions consiste à rechercher et à contacter des candidats qui sont déjà en poste. Redoutable, cette approche scientifique à 90% laisse également la place au volet psychologique tout aussi important. « Notre travail de présélection consiste à soumettre aux entreprises donneuses d’ordres des short-list de 2 à 3 candidatures puis la décision finale leur revient », a précisé Youssef Souli.

L’expertise multisectorielle de Workolutions et ses clients

Workosolutions réalise des études de terrain qui lui permettent d’avoir une vision multisectorielle des politiques RH dans les entreprises. Le cabinet est expert dans plusieurs domaines notamment celui de l’IT et des Télécom avec des clients tels que Microsoft, IBM, Ericsson, Siemens, Général Electric, HR Access, Alcatel, Sungard, Business & Decision, DocaPost Applicam, Exoplatform, Phone Control, Owliance, CEGEDIM et BS GABON.

Le cabinet bénéficie également de connaissances pointues dans le secteur bancaire et de l’assurance ce qui fait qu’il est régulièrement sollicité pour trouver les meilleurs profils à placer à la tête de structures tunisiennes et étrangères de Private Equity et de fonds d’investissements. La Banque Mondiale, le ministère tunisien des Finances mais aussi les banques BIAT, BPCE (Banque Populaire et Caisse d’Epargne) et BNP Paribas sont des clients de Workosolutions. Le cabinet est par ailleurs à l’origine du recrutement des DG des trois banques tunisiennes publiques STB, BNA et BH.

Autres domaines d’expertise du cabinet, le secteur industriel avec des clients tels que LILAS, Epi d’or, Petit Bateau, Lesieur, AAF et DAMART. Dans la concession automobile, le cabinet a travaillé pour les enseignes Ford, Ennakl Automobiles, VOLVO et MG et dans l’Industrie automobile et de l’aéronautique, Workosolutions a collaboré avec Kromberg and Shubert, Draxlmaier, TRW, AUTOLIV, COTREL, MISFAT, SEA LATELEC, SOGECLAIR.

Pierre Fabre, Sanofi, Opalia Recordati et MEDIS sont également des entreprises pour lesquelles Workosolutions a travaillé dans le milieu pharmaceutique. Touche-à-tout, Workosolutions est également présent dans le secteur Oil & Gas avec des collaborations avec British Gas, Baker Hughes et STAROIL.

Le cabinet est en outre compétent dans d’autres secteurs comme celui de la Santé, de l’Education, des Médias, du Droit des affaires et de la Grande distribution.

Les compétences « pénuriques » en Tunisie et les postes les plus recherchés selon Workosolutions

Le cabinet a une vision microéconomique du marché du travail et arrive ainsi à déceler les grandes tendances du moment. Pour les postes qui concernent l’IT, Workosolutions a enregistré une tendance à la baisse des profils recherchés qui s’explique par le fait que les ingénieurs tunisiens sont hautement sollicités partout dans le monde et où ils sont très bien payés.

Les managers constituent également un profil « pénurique » en Tunisie même si le phénomène est embryonnaire, la vague est bien présente selon Youssef Souli. Pour ce poste, les Tunisiens préfèrent s’orienter vers le Maroc ou l’Algérie ou encore au Moyen Orient. Selon le fondateur de Workosolutions, deux raisons expliquent cette propension : « un, la lassitude et le mal qui sévit dans cette profession et la chute du dinar qui touche tout le monde ».

Par ailleurs, il apparait que les postes de gestionnaires de risque tels que les Risk Managers, responsables de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, Compliance et Actuariat en assurances, sont aujourd’hui les postes les plus recherchés.

La gestion de carrière des candidats et le rôle d’incubateur de startups joué par Workosolutions

Le cabinet accompagne les cadres dans la gestion de leur carrière. Youssef Souli a indiqué à ce sujet qu’un cadre change en moyenne 6 fois de postes dans les 30 premières années de sa carrière. « Une mutation naturelle pour un cadre qui aime le challenge », a-t-il déclaré, précisant que ces mutations ne sont pas uniquement motivées par des raisons pécuniaires mais aussi par la volonté de « s’épanouir professionnellement ».

Autre compétence du cabinet, le rôle d’incubateur de startups qu’il joue en venant en aide aux entrepreneurs qui cherchent à développer leur projet ainsi que les passerelles que construit Workosolutions entre ses bureaux à Tunis, Casablanca, Alger et la Côte d’Ivoire.

Khawla Hamed

Etude des rémunérations des professionnels

Etude des rémunérations des professionnels dans les centres d’appels en Tunisie

Les disparités salariales dans les centres d’appels en Tunisie
Par : Redaction 17 octobre 2013
Le Cabinet «WorkoSolutions», spécialisé dans le recrutement des cadres et dirigeants en Afrique du Nord, a récemment publié les résultats d’une étude analysant les salaires dans les Call Center en Tunisie dans le but d’apporter des éléments d’information sur les niveaux des salaires dans les centres d’appels, mais aussi sur les possibilités d’évolution du secteur en Tunisie.

Regroupant des informations relatives à cinq postes (téléopérateur, chef d’équipe, responsable plateau/activité, IT et administrateur), l’étude s’est appuyée sur un ensemble d’entretiens effectués avec les directeurs des ressources humaines et les candidats rencontrés au cours de cette année.

La cible était principalement composée de cadres de différentes spécialités travaillant dans 10 centres d’appels.

Il en ressort ainsi que le salaire moyen avoisine les 478,5 dinars pour un conseiller débutant. Les employés intermédiaires gagnent 532 dinars. Quant aux confirmés, ils touchent 597.5 dinars par mois. Cette rémunération, qui ne dépend pas du diplôme, varie en fonction du nombre d’années d’expérience.

A titre comparatif, au Maroc, les rémunérations, selon le poste occupé, démarrent à 300 euros (plus de 600 dinars tunisiens) et peuvent grimper jusqu’à 790 euros (près de 1.500 dinars tunisiens) selon la mission.

En moyenne, un «chef d’équipe» est payé entre 780 et 995 dinars. S’agissant du salaire mensuel moyen pour le «responsable plateau/activité», le salaire des employés intermédiaires s’élève à 960 dinars, celui d’un employé confirmé s’élève à 1.277 dinars et les employés séniors sont payés à hauteur de 1.604 dinars.

L’étude démontre aussi que ceux qui sont multilingue sont mieux payés et leurs salaires oscillent entre 800 et 960 dinars. Les téléopérateurs parlant l’italien gagnent un salaire qui oscille entre 600 et 800 dinars alors que le plateau français se trouve le moins payant avec des salaires allant de 450 à 600 dinars.

Tunisian executives are so efficient that they are pulled out

Tunisian executives are so efficient that they are pulled out

Pour Youssef Souli, spécialiste du recrutement, les cadres tunisiens sont si performants qu’on se les arrache, y compris dans les pays voisins.

Youssef Souli est un « chasseur de têtes ». Ses clients, qu’il n’a pas le droit de citer, clause de confidentialité oblige, sont des multinationales qui s’implantent au Maghreb, mais aussi des grands groupes locaux, qui recherchent des « profils rares », des compétences pointues, pour développer leurs marchés. Sa méthode se nomme : l’approche directe. Les candidats qu’il identifie et contacte, grâce à son carnet d’adresses, peuvent être basés n’importe où, pas forcément en Tunisie. En langage footballistique, on dirait qu’il organise des transferts. Le Maghreb n’échappe pas à la tendance mondiale : les cadres deviennent de plus en plus mobiles. Entretien avec le directeur général du cabinet WorkoSolutions, basé à Tunis et dédié au recrutement de cadres et de dirigeants en Afrique du Nord.

Jeune Afrique : Les firmes investissant dans les technologies de l’information (TI) se plaignent souvent de la difficulté qu’elles éprouvent à recruter des ingénieurs. Pourtant, la Tunisie forme beaucoup de diplômés en informatique, dont chacun reconnaît la valeur. D’où vient le problème ? Youssef Souli : Il faut distinguer deux phénomènes. D’abord – c’est vrai dans tous les pays du monde -, la demande est supérieure à l’offre, car les TI sont en plein essor. Ensuite, s’agissant de la Tunisie, c’est vrai que les ingénieurs en développement sont très bons et très demandés. L’existence de ce vivier relativement bon marché incite les entreprises étrangères à s’implanter. Mais au bout de deux ou trois ans d’expérience réussie, nos ingénieurs regardent vers l’international pour donner un coup d’accélérateur à leur carrière, car on leur offrira de meilleures conditions matérielles. Et souvent ils se laissent débaucher, d’où un taux de turn-over assez élevé au sein des entreprises. Le marché du travail s’est mondialisé .

Quels sont les autres secteurs porteurs, ceux pour lesquels vous recevez le plus de demandes ? La santé. Les firmes tablent sur une forte croissance des ventes de matériel médical et pharmaceutique au Maghreb, et en Afrique noire francophone, car les gouvernements, qui mettent progressivement en place des systèmes d’assurance-maladie, équipent les hôpitaux en matériel lourd, type scanners ou IRM (imagerie par résonance magnétique). À cela s’ajoutent les cliniques privées, dont l’activité, en Tunisie, est dopée par le tourisme médical. Beaucoup d’entreprises ouvrent désormais des bureaux de liaison, des représentations commerciales, afin de développer le marché maghrébin. L’effervescence touche aussi l’hôtellerie, des hôtels pharaoniques sont en construction en Libye ; l’Algérie, qui accuse un déficit en matière d’hébergement, s’équipe, les profils des managers tunisiens et marocains sont très demandés en ce moment. Justement, quelles sont les compétences les plus recherchées, et pourquoi ?

Les sociétés, qu’elles soient locales ou étrangères, raisonnent global : elles veulent des compétences aptes à communiquer dans les trois langues d’affaires que sont l’arabe, le français et l’anglais, et qui ont une expérience internationale. La Tunisie est un petit marché, arrivé à maturité dans nombre de secteurs. Les entreprises tunisiennes sont dans l’obligation de s’attaquer aux marchés du Maghreb et de l’Afrique noire francophone, d’y décrocher des contrats, pour assurer leur croissance. Les sociétés étrangères investissent en Tunisie, car il y existe des opportunités, mais également parce que ce pays va leur servir de plate-forme maghrébine, voire africaine. Les recruteurs vont s’arracher à prix d’or un profil polyglotte et ayant une bonne connaissance des marchés voisins et africains.

De plus en plus de Tunisiens rêvent de s’expatrier à Dubaï ou aux Émirats, où les salaires sont mirobolants et les opportunités nombreuses . On note une vraie euphorie pour le Moyen-Orient. Les Émiratis mènent une campagne marketing très réussie, et, dans l’esprit des diplômés, Dubaï a un peu pris la place qu’occupait le Canada il y a une dizaine d’années : celle d’un eldorado. Attention aux mauvaises surprises ! Gagner 3 000 à 4 000 dollars aux Émirats peut s’avérer moins intéressant que 1 500 à 2 000 dinars en Tunisie, car on vivra loin de sa famille, on peut perdre des avantages en termes de couverture sociale, et le coût de la vie est beaucoup plus élevé. Mais si on part dans de bonnes conditions, tout le monde y gagne : l’individu et le pays, car l’expatrié pourra servir de pont entre la Tunisie et les Émirats, et alerter, grâce à sa connaissance du marché, les entreprises tunisiennes sur les opportunités existantes.